Le sanctuaire des Sources de la Seine est situé dans un vallon où le fleuve prend naissance à une quarantaine de kilomètres environ de Dijon. Plusieurs campagnes de fouilles y ont été menées entre 1836 et 1967 permettant la découverte d'une collection remarquable conservée aujourd'hui au musée archéologique.
Un culte guérisseur
Le culte pratiqué dans ce sanctuaire de source correspond à un culte guérisseur, répandu dans le monde romain. Au travers des quelques stèles les représentant, les pèlerins ont ainsi laissé un témoignage touchant de leur passage. Les nombreux ex-voto en bois, en bronze et en pierre qu'ils y ont déposés représentent les parties du corps humain ou de l'animal touchées par la maladie.
Des ex-voto en bois
Le site a permis la mise au jour d'un ensemble exceptionnel de quelques 300 ex-voto anatomiques en bois (chêne), datés entre – 40 et + 20 de notre ère, préservés par la zone marécageuse. Ces sculptures ont bénéficié d'un traitement de conservation, novateur pour l'époque et sont aujourd'hui conservés et présentées dans un espace climatisé ménageant un accès et une perspective visuels sur ces ex-voto.
Une divinité vénérée : la déesse Sequana
Découverte dans une petite fosse avec un Satyre, cette statuette en bronze appartenait au « trésor » du sanctuaire. Des inscriptions sur le site l'identifient comme la déesse Sequana, dont le nom d'origine celtique reprend celui du cours d'eau : Sequana / La Seine. Vénérée sur le site, elle était destinatrice de l'image du mal dont les pèlerins avaient obtenu ou souhaité la guérison.